L\'Art du verre avec Paul

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FUSION DE VERRE

1) -Le « fusionnage » ou « fusing » consiste à assembler des morceaux de verre superposés dont l’ensemble est porté dans un four à son point de fusion pour former une seule pièce homogène.
Le verre obtenu peut être thermoformé (à condition qu'il ait été bien recuit) ; dans ce cas, la technique est appelée « slumping ».

La difficulté du fusing consiste à maîtriser la cuisson des pièces pour éviter l'apparition des tensions dans la matière. Pour cela, il faut tenir compte de la nature des verres que l'on fusionne.

2)- La compatibilité des verres :
Les verres utilisés doivent être compatibles ; pour cela, ils appartiennent à une même catégorie et possède le même coefficient de dilatation. Ils sont disponibles sous diverses formes : feuilles de verre, verre concassé de granulométries variées (frittes), fil de verre (stringers).
Même si les verres sont compatibles, il peut y avoir des contraintes thermiques. Un verre plus coloré s'échauffe plus. La température des verres n'est donc pas identique, d’où l’apparition de tensions lors du refroidissement.
Les tensions du verre peuvent être mesurées avec un stressomètre.

3)- La technique :
On utilise des fours pouvant monter jusqu’à 1000°C.
Elle consiste à utiliser une plaque de verre appelée « base » puis de superposer d’autres morceaux de différentes couleurs en fonction du résultat souhaité.
Pour éviter que le verre ne casse au contact de la sole du four, on emploie un séparateur (plâtre déshydraté, papier de fibre céramique, poudre à base de silicate d'alumine) car le coefficient de dilatation des deux matières est différent.
Pour éviter que le verre ne perde son aspect brillant pendant la cuisson, on vaporise sur la surface un anti-dévitrificateur (solution à base de borax) qui évite la dévitrification.

4)- La recuisson :
Elle sert à éliminer les tensions moléculaires qui apparaissent lors du refroidissement.
On peut refroidir le verre rapidement sans dommage jusqu'à 550°C, puis exécuter la recuisson. Ce palier se situe en dessous du point de ramollissement et donc en dessous des paliers de travail. A environ 500°C, on doit respecter une durée déterminée par l’épaisseur de la pièce.
Si le four est muni d’un programmateur, on peut définir une courbe de cuisson précise.
Sinon, la descente de température s’opère en ouvrant la porte du four pour laisser s’échapper la chaleur accumulée par les pièces. Lorsque l'on a atteind la température adéquate, on maintient cette chaleur pendant la durée nécessaire.